Madagascar

Date de mise à jour : 17 février 2012

Madagascar possède un taux d'endémisme de 80%, avec une biodiversité concentrée dans les zones de forêt humide, sèche et épineuse. Cependant il est estimée qu'entre 50 à 90% des forêts originelles malgaches auraient disparu. Cette importance biologique contraste avec la fragilité du contexte politique, avec une grande incertitude par rapport à l'horizon politique. En dernier lieu vient s'ajouter les difficultés économiques de Madagascar, classé dans la catégorie des 'pays les moins développés'.

Dans ce contexte de fragilité économique et politique, et de singularité mondiale des écosystèmes malgaches, les bailleurs de fonds internationaux -Banque mondiale, Fond Monétaire International-ainsi que les ONG internationales de conservation, ont occupé progressivement un rôle de plus en plus important dans la gestion de l'environnement, notamment à travers la conditionnalité de l’aide financière internationale à l’intégration d’objectifs environnementaux dans les politiques nationales. Ainsi, un des éléments qui illustre la montée en puissance de l'agenda environnementale dans les institutions malgaches est le Plan Environnemental National.

Ce programme, sous financement de la Banque Mondiale sur 15 ans (1990-2005) se constitua en 3 phases :

– PE1 : Création d’institutions environnementales (ONE, ANGAP, ANAE), et implémentation de projets de Conservation et de Développement Intégré

– PE2 : Décentralisation et nouvelle philosophie de gestion des ressources naturelles basée sur le niveau local (gestion communautaire  avec implémentation des accords GELOSE)

– PE3 : Extension du réseau des aires protégées.

Les négociations sur les mécanismes de financement du changement climatique qui aboutirent avec la consolidation d'un processus REDD -notamment à l'issu de la conférence de Bali en 2007- a permis l'émergence d'une multitude de projets REDD sur le sol malgache. En particulier, trois événements ont marqué l'agenda REDD à Madagascar:

•Des précédents : ex du projet Makira, étude de faisabilité pour un projet de séquestration du carbone forestier dès 2001;

•2007: mise en œuvre du Comité Technique REDD, interlocuteur de la Banque Mondiale dans la mise en œuvre du Forest Carbon Partnership Facility (FCPF) et chargé de la rédaction du RPP, document nécessaire pour l’obtention des fonds depréparation à la REDD (3,5 millions de dollars)

•2009: atelier méthodologique sur la REDD à Antananarivo pour la mise en cohérence des méthodologies et technologies des projets pilotes.

Le projet PESMIX a donc pour objectif d'analyser l'impact des projets REDD/Aires protégées/PSE au niveau de leur succès pour éviter la déforestation, ainsi qu'au niveau de leur efficience et implications pour l'équité. Le faisceau d'expériences choisies permettra de capturer la tension entre approches incitatives vs. command and contrôle, compensations individuelles vs. privées, restriction d'usage ou investissement sur des itinéraires agricoles et économiques alternatifs.

Date de mise à jour : 17 février 2012